La peau, entre santé et beauté
Tout a commencé par cette alerte de ma peau, comme un signal pour me faire prendre conscience de l’essentiel. Je vous invite aujourd’hui à la réflexion, entre santé et beauté. Quand le sens n’est pas au cœur de notre existence, la maladie peut parfois s’immiscer pour mieux se faire entendre. Il arrive que cela suscite une prise de conscience, un déclic et que cela ouvre nos sens différemment. Et si nous pensions la peau ?
Qu’est-ce que la peau ?
La peau est un épithélium, un tissu de revêtement, une interface entre l’intérieur et l’extérieur. C’est cette frontière subtile, fine et sensible. Elle fait cohabiter notre vie intérieure avec le monde dans lequel nous vivons. La peau capte chaque nuance : les rayons du soleil, les couleurs, le contact voluptueux de l’herbe, la brise légère qui caresse notre visage ou encore la neige tempétueuse et cinglante. L’eau nettoie cette peau. La pluie battante lave de tout ce qui n’est plus utile : la pollution de la ville, nos produits cosmétiques. La peau frissonne des émotions liées à un trop-plein d’électricité dans l’air, ces fameuses ondes négatives que l’on ressent de façon épidermique.
Notre peau est saturée de capteurs perfectionnés qui émettent et transmettent des signaux en permanence. Elle constitue notre carapace, notre façon d’être au monde. Elle affiche notre identité par ses contours, plis et replis, ses expressions.
La peau est aussi vivante que nous le sommes, au plus profond des cellules qui la composent. Elle porte notre être et notre ADN. Certaines zones sont douces et lisses, d’autres plus rugueuses et inconfortables. Parfois, elle nous fait mal pour nous faire comprendre que ça ne va pas. Il arrive que nous n’aimions pas qu’on la touche ou au contraire qu’il s’agisse de sensations agréables, comme lors d'un massage.
Notre peau est un filtre, une interface de nos sens en éveil. Elle est nourrie d’amour, de tendresse, de douceur.

LE MOI-PEAU DE DIDIER ANZIEU
Connaissez-vous le Moi-Peau ?
Il s’agit d’un concept développé par le psychanalyste Didier Anzieu, présenté dans un ouvrage éponyme en 1985. Cette notion de Moi-peau explique comment se construit le sentiment d’existence et d’identité du bébé, au sens de « Moi différent des autres ». Pour Didier Anzieu, il s’agit du sentiment d’être une personne unifiée, distincte du reste des phénomènes, qui s'appuie sur la peau et redonne toute sa place au corps.
Pour le tout-petit qui reçoit les gestes maternels, « Le massage devient massage ». Celui-ci est vécu d’abord comme une excitation puis comme une communication. À travers les soins corporels et les communications pré-verbales précoces, l’enfant différencie peu à peu une surface comportant une face interne et une face externe. La distinction entre le dedans et le dehors se fait et lui permet d’appréhender un volume ambiant dans lequel il se sent baigné. Surface et volume lui apportent l’expérience d’un contenant. Ce qui relie toutes les parties du corps est un tout unificateur : la peau.
Ce processus nous narcissise et nous assure psychiquement la constance d’un bien-être de base. Il fonde la confiance en soi.
Ce n’est pas tout.
Constitutive de notre être, notre peau respire, oxygène, trie, contribue à faire le ménage. Elle est un émonctoire qui permet de chasser les toxines à travers la transpiration. Elle est aussi une surface de régulation thermique du corps. Ainsi, la façon dont on la couvre est d’autant plus importante. Un parfum, une crème, une culotte, les bras amoureux qui nous enlacent, les frissons que l’on ressent… Rien n’est anodin. À ce propos, vous pouvez lire notre article sur la lingerie éthique, pour en savoir plus.

SANTE ET BEAUTE : LA PEAU COMME POINT DE DEPART
La peau est un épithélium, un tissu de revêtement, une interface entre l’intérieur et l’extérieur. C’est cette frontière subtile, fine et sensible. Elle fait cohabiter notre vie intérieure avec le monde dans lequel nous vivons. La peau capte chaque nuance: les rayons du soleil, les couleurs, le contact voluptueux de l’herbe, la brise légère qui caresse notre visage ou encore la neige tempétueuse et cinglante. L’eau nettoie cette peau. La pluie battante lave de tout ce qui n’est plus utile : la pollution de la ville, nos produits cosmétiques. La peau frissonne des émotions liées à un trop-plein d’électricité dans l’air, ces fameuses ondes négatives que l’on ressent de façon épidermique.
Chouchoutons notre peau. Massons-la. Cultivons notre peau de bébé.
Aimons aussi nos aspérités, nos grains de beauté, nos cicatrices, les rides qui apparaissent petit à petit, et en particulier les rides d’expression laissées par la joie. Nous l’avons compris, c’est le principe de vases communicants. Notre peau rayonne de toutes les intentions positives, les élans joyeux, les désirs, les envies…
Glissons-nous dans une peau voluptueuse et pleine de vie en pansant nos blessures et nos douleurs. Cultivons la joie et la puissance féminine, à chaque petite occasion que la vie nous offre au quotidien. La peau capte. Ressentons si cela fait du bien, si c’est agréable, si cela nous nourrit en profondeur. Sinon, n’hésitons pas à passer notre chemin pour chercher ce lieu si fondamental où la peau palpite. Nous connaissons toutes des stimuli différents et c’est tant mieux, car il y a de la place pour tout le monde. Chacune peut rayonner à sa façon. L’univers a besoin de nos innombrables facettes. Sinon, nous ne serions pas là, à interagir dans une ronde parfois un peu folle, mais que nous voulons absolument douce et bienveillante.
Notre peau grandit avec nous à l’instar du serpent qui mue lorsqu’il est à l’étroit, se taillant une peau à sa mesure. Imaginons être dans la peau d’une chenille qui se lyse pour se revêtir d’un corps de papillon. Magnifique nature si inspirante ! Ainsi, choisissons nos « secondes peaux » en conscience, en fonction de notre humeur. Jouons avec les couleurs.
Savez-vous que le noir recharge nos reins, où se loge notre énergie vitale, tandis que le blanc reflète la lumière. Le Kundalini yoga (que l’on aime tant chez Simplement) plébiscite ce dernier pour soutenir notre rayonnement et l’éclat naturel de notre être. La peau, la femme, la joie, la lumière, la beauté, la puissance, l’authenticité, la simplicité… Tant de mots au féminin… Coïncidence ?